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Le voyage de Mégane-Hina
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Le voyage de Mégane-Hina
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25 août 2006

DEPART - PORT MAHON

19 Août 2006 : C'est le grand jour. Cette date restera à jamais dans ma mémoire. Il est environ 7 heures du matin lorsque nous larguons les amarres. Je me sens bien sur ce bateau qui deviendra ma maison durant quelques années. Il y a un peu de brume et il fait froid. La journée commence en ville alors que pour nous un nouveau mode de vie débute. Nous sommes sûrement le seul bateau sur l'eau étant donné l'heure qu'il est. Lentement mais sûrement nous dépassons la digue. Direction les Baléares. 3 jours de mer en perspective avec du vent et de la houle mais dans l'euphorie du moment cela ne nous inquiète pas.

            Notre première traversée commence. Le vent est régulier et nous avançons à une vitesse convenable. Nous prenons nos marques sur ce nouveau voilier. Il est vrai qu'il n'est à nous que depuis 1 an et demi. Daphnée et moi nous nous endormons. C'est un moyen comme un autre de faire passer le mal de mer et de tuer le temps. Lorsque je me réveille, je prends conscience de ce qui m'arrive. Plusieurs souvenirs me reviennent en mémoire mais curieusement je ne m'en formalise pas. C'est le début du voyage, il est temps que je m'en fabrique des nouveaux, des différents. Je me demande ce qu'il y a derrière l'horizon, toujours plus loin. Le deuxième jour arrive. Le vent a forcit et une grosse houle s'est formée. Les vagues sont impressionnantes et il m'arrive d'avoir peur lorsqu'une de ces petites vicieuses nous prend par le flanc. Je me demande ce que je fais là mais dès que cette pensée effleure mon esprit, je me mets à avoir honte de moi-même. Il est étrange de se dire que pas plus tard qu'avant hier, nous étions à Toulon dans notre bateau sur une mer plate.

Mais Maman me tire de mes rêveries en nous annonçant que nous avons une bonne moyenne de vitesse et que nous arriverons plus tôt que prévu. Alors toutes ces sombres pensées s'envolent et nous nous mettons à discuter tous les quatre avec entrain. Une ébauche de paysage germe dans mon esprit. Je sais que je devrai parler espagnol à l'escale et je commence à avoir quelques doutes. Est-ce que ce que j'ai appris à l'école peut s'appliquer dans la vraie vie ?

            A notre arrivée au mouillage, il fait jour depuis peu. Les parents ont du ralentir avant de s'engager DSC03833vers notre destination. En effet nous allions trop vite et nous serions arrivés de nuit ce qui n'est pas conseillé lorsque vous ne connaissez pas les lieux. Quand je me réveille Papa est en train de vérifier le mouillage et de bosser la chaîne. En voyant le paysage qui 'offre à moi, je suis quelque peu désappointée. Je pense que j'avais idéalisé notre première étape. Mais je préfère garder mon jugement pour plus tard, car nous ne savons pas encore ce qu'a à nous offrir cette ville, Mahon. Tout d'abord un petit déjeuner s'impose. Il nous faut reprendre des forces après cette traversée éprouvante. Ceci fait, il faut mettre le moteur hors-bord sur notre Caribe flambant neuve, repérer un peu le mouillage, les bateaux, le va-et-vient des annexes ... . Bientôt nous sommes fins prêts et nous embarquons dans notre petite mais robuste emnbarcation. Nous sommes ancrés assez loin de la ville et nous mettons un certain temps avant d'arriver à bon port. Il y a de nombreuses vedettes à moteur d'une vingtaine de mètres et un tas de restaurants chics. Il y a même un casino. Nous flânons dans les rues et repérons les poubelles et les supérettes. Nous dénichons même un petit bar-tabac où nous trouvons des cartes postales et des timbres pour ma collection. Puis nous rentrons au bateau, heureux de cette première approche de Mahon.

            A l'endroit où nous sommes mouillés, nous ne pouvons pas nous baigner. Nous allons donc essayer de trouver un endroit où nous pourrons nous abandonner aux joies de cette délicieuse activité. Nous traversons un petit chenal en annexe et nous arrivons à un autre mouillage où, à un endroit, il y a unDSC03856 petit plateau où nous avons pieds. Nous y revenons le lendemain, sans Maman, et nous y retrouvons un bateau, le Loungta, avec qui nous correspondions par e-mail. C'est une bonne surprise. Ils nous apprennent, entre autres, que nous pouvons avoir le Wifi gratuit à un des cafés sur le bord du port. Maman est ravie lorsque nous lui annonçons la "nouvelle" et nous y allons le lendemain après-midi. Entre-temps nous avons été invité à boire l'apéro sur le Loungta et nous avons mangé des pâtes bolognaise succulentes. Et le lendemain donc, nous sommes DSC03879allés surfer sur le net avec l'ordinateur du bord tout en prenant un goûter. Au menu : plat de moules avec du pain pour Daphnée et moi, un chocolat chaud pour Maman et une bière pour Papa. Emmanuelle et Daniel viendront manger sur le bateau le lendemain et durant le repas, Daniel, magicien, nous apris quelques tours de magie. Malheureusement nos routes se séparent car ils doivent rentrés en France.

            Cette escale m'aura beaucoup plut. C'est une ville charmante dont les habitants sont forts sympathiques. Cela m'aura permis de constater avec soulagement que j'arrive à me faire comprendre en espagnol mais mieux que tout que j'arrive à le comprendre.

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